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Livre : La Flûte Enchantée et l’Initiation

Chapitre 2. L’Amour et le Désir.

Premier Acte : Scène 2

hiéroglyphes

De nos jours nous sommes incapables de distinguer le bien du mal, il est très facile de confondre l'élixir divin de l'amour avec le venin du désir ; lorsque nous sommes supposés amoureux nous jurerions avec des larmes de sang que nous aimons, mais quelques années ou quelques mois passent et les promesses d'amour sont oubliées pour qu'à la place apparaissent la paresse et l'adultère, la tromperie et la désillusion.

Tout aspirant à la vérité, doit apprendre à faire la différence entre ces deux pôles extrêmes et pour cela nous devons détruire dans notre mental et notre cœur plusieurs « supposés mentals » que la société nous impose au travers de la fausse éducation et de la mauvaise utilisation des moyens de communication.

« Même si cela parait exagéré d'affirmer que parmi un million de couples croyant être amoureux, il ne peut y en avoir qu'un seul réellement amoureux, c'est ainsi ! IL est rare de trouver dans la vie un couple réellement amoureux. Il existe des millions de couples passionnés mais il est très difficile d'en rencontrer un amoureux » (Samaël Aun Weor. Mariage Divorce et Tantrisme).

monostatos

Dans une chambre du palais de Sarastro (le prêtre solaire), contenant des hiéroglyphes, entre en scène Monostatos, serviteur du temple du soleil, mais lamentablement contrairement à tout ce que représente ce sanctuaire de lumière, il est paresseux, et cherche seulement à profiter de Pamina, la fille de la Reine de la Nuit, qui se trouve dans les domaines de Sarastro dans l'unique but d'être écartée du mauvais chemin.

Il veut profiter de la situation et veut abuser de Pamina ; ceci représente la passion animale et bestiale qui s'enflamme dans nos cœurs et aveugle notre mental, en nous empêchant de faire ce qui est correct et nous menant à commettre toutes sortes de monstruosités qui, plus tard nous conduisent à la souffrance.

Cela représente aussi la plupart des êtres humains qui vivent actuellement dans le monde, très différents du Prince Tamino, incarnation de l'aspirant à la lumière qui dirige toute sa volonté et sa foi pour suivre le chemin de la droiture. Monostatos n'est même pas comme l'oiselier Papageno, qui représente l'être humain qui ne cherche pas le chemin mais qui ne comment aucun délit contre les autres.

Krishna dans la Bhagavad Gita nous parle de trois aspects ou qualités appelées Gunas et étonnement nous trouvons une étroite relation avec les trois personnages de la Flûte Enchantée. L'harmonie ou Guna Satwa, sera en relation avec Tamino, l'émotion et la passion de la Guna Rayas avec Monostatos et la paresse et l'indifférence de la Guna Tamas avec Papageno.

« Lorsque la connaissance brille au travers des sens on doit dire que sattwa prédomine. Lorsque l'avidité, l'activité, le concept de nouvelles entreprises, l'agitation, le désir, alors, Oh ! Bharata ! Prédomine Rayas. Et lorsque prédomine Tamas, oh ! Kounteya ! Prédomine l'obscurité du mental, l'inertie, l'inattention et l'hallucination » (Bhagavad Gita).

Monostatos nous représente, nous qui nous laissons mener par la haine, la rancœur, la paresse, la majorité des êtres humains qui actuellement peuplent la Terre sont ainsi. Etant un serviteur du temple du Soleil il est le symbole du faux aspirant qui, par exemple, abandonne son compagnon ou sa compagne, parce que, dit-il, il ou elle n'est pas en accord avec ses études ésotériques ou bien c'est le vieux renard profitant de séduire une jeune innocente, pour l'aider à avancer sur le chemin « spirituel » ; nous sommes tous ceux qui nous laissons mener par la passion animale. Pamina s'évanouit et Monostatos ordonne que tout le monde s'en aille qu'ils le laissent seul avec elle.

Monostatos et Paganeno

A ce moment là apparaît Papageno et il se penche par la fenêtre. Monostatos est de couleur noire, chose que Papageno dans son ignorance et son retrait dans la forêt n'a jamais vu, et en même temps Monostatos apercevant Papageno entièrement couvert de plumes et trouvant cela très bizarre, pense voir une véritable apparition fantasmagorique.

Les deux pensent voir le diable en l'autre, ils demandent pitié et essayent de se faire peur. Ils crient en même temps : « C'est sûrement le diable ! Aie Pitié ! Laisse-moi en vie ! Aie aie aie ! ».

Il est très courant que les personnes que nous voyons en Monostatos (les personnes coléreuses, luxurieuses) ou en Papageno (les personnes sans aucunes aspirations spirituelles), soient jugées par leur apparence, nous jugeons les autres par leur apparence, sans raison. Nous reflétons sur notre prochain ce que nous sommes.

« Nous projetons tout simplement sur notre victime nos propres défauts psychologiques. Nous avons vu dans cette personne possiblement le défaut le plus grave que nous avons et personne n'aime à se voir ainsi, dirions nous ainsi mis à nu. La cruelle réalité des faits est que cette personne devient le miroir dans lequel nous nous voyons nous-mêmes, tels que nous sommes ». (Samaël Aun Weor. Pourquoi nous jugeons les autres).

Il est nécessaire d'éliminer en nous cette fâcheuse tendance que nous avons à juger les autres, nous n'arriverons jamais à une réelle avance dans l'auto découverte si nous nous habituons à voir dans nos semblables la méchanceté que nous avons réellement en nous.

Monostatos s'éloigne et Papageno reste avec Pamina. Papageno s'assure que cette belle femme est bien Pamina, et la compare avec le portrait, ils échangent quelques paroles pour s'assurer de qui ils sont ; il lui fait comprendre que par ordre de sa mère, la Reine de la Nuit, un prince la sauvera et même plus, qu'il est tombé éperdument amoureux d'elle, en voyant seulement son portrait. Pamina s'émeut profondément parce qu'elle a toujours su intuitivement que l'amour est la chose la plus exaltante qui puisse exister dans ce monde.

Papageno n'a pas de Papagena

La princesse Pamina demande à l'oiselier Papageno, s'il a une femme qui l'attend chez lui et désespéré il répond qu'il n'a pas d'amie et encore moins de femme, il est si désespéré qu'il s'arracherait les plumes. Voilà l'état dans lequel se trouvent beaucoup d'étudiants qui souhaitent avancer dans les études de l'auto découverte.

Lamentablement on cherche habituellement dans des lieux erronés. Il est absurde de chercher un compagnon en mettant des annonces dans les revues, les liens sociaux, comme si nous étions une marchandise à vendre ; il faut savoir attendre, l'axiome dit bien : « Mariage et linceul viennent du ciel ».

« De nos jours, les revues avec des annonces matrimoniales sont à la mode. Ces annonces sont très drôles. « Femme blanche, telle taille, avec tel capital, avec des yeux de telle couleur, dont le poids est, de telle religion etc.… souhaite se marier avec un monsieur de tel âge, avec tel capital, de telle couleur, de telle taille, etc.… etc.… « Homme de tel culte, tel âge, couleur etc.… souhaite se marier avec une femme qui mesure tant, qui soit de telle couleur, avec tel capital etc.… Tout ceci est réellement drôle et horrible. Tout ceci est de la prostitution bien vue par les autorités et la société. Le résultat de tout ceci est la souffrance, des mariages absurdes, de la prostitution et des divorces ». (Samaël Aun Weor. Mariage, Divorce et Tantrisme).

Le dicton populaire dit aussi « On demande à Dieu en tapant avec un marteau » il faut avoir de la patience, travailler sur soi même et aider les autres pour qu'apparaisse, de par la Loi, le compagnon.

Il existe une Loi Cosmique qui dit : « Le niveau d'Etre attire le niveau d'Etre », si nous sommes des démons, nous ne pourrions pas attendre qu'un ange descende du ciel ; une diablesse aura un diable et pour un diable il y aura uniquement une diablesse. C'est pour cela que si un célibataire souhaite quelqu'un avec plus de spiritualité, il devra dans un premier temps atteindre intérieurement la spiritualité. La Loi Cosmique antérieurement citée fera le reste.

Ceci est bien montré clairement dans la Flûte Enchantée lorsque la voix de Pamina dit : « Patience cher ami ! Le ciel aussi s'occupera de toi ! » affirmant que conformément à la Loi Divine, à chacun est réservé quelqu'un, on ne doit pas se désespérer, il faut travailler intensément parce que si, à cause de la loi de cause à effet (Karma) des vies passées, n'est pas encore arrivé le compagnon, ce n'est pas en nous désespérant que nous réussirons à l'obtenir ; c'est en mettant du poids sur le plateau de la balance cosmique, en faisant énormément de bonnes œuvres, en aidant les autres, en étant serviable et généreux, en essayant de voir la souffrance d'autrui et en recherchant à y remédier que nous arriverons à ce que la balance s'incline en notre faveur.

L'Amour, porte de la Divinité

pamina et papageno

Pamina et Papageno entonnent un chant ému et sensible à l'ineffable et extraordinaire force de l'amour et pour ce qui arrive si on réussit à ce qu'il se manifeste dans notre cœur, ouvrant ainsi les portes mêmes du divin.

« Pour les hommes qui ressentent l'amour il ne leur manque jamais de cœur. Partager les douces impulsions est le premier devoir des femmes. Réjouissons-nous de l'amour, nous vivons uniquement pour lui. L'amour adoucit toutes les peines ; toutes les créatures le louent. Il donne de la saveur à nos jours, il agit dans le cycle de la Nature. Son but sublime est bien clair, il n'y a pas de plus noble qu'une femme et un homme. L'homme et la femme, la femme et l'homme atteignent la sphère de la divinité ».

Ils commencent par dire que pour que puisse fleurir en nous cette effusion ou émanation de la conscience appelée amour, nous devons avant tout avoir du cœur, ceci signifiant être étranger aux émotions négatives comme la colère, la jalousie, l'intolérance et l'orgueil. Tant que ces défauts psychologiques se manifesteront, il existera en nous de la passion, de l'attachement ou de la dépendance psychologique mais pas de l'amour.

« IL est écrit que si tous les êtres humains sans différence de race, sexe caste ou couleur, abandonnaient seulement une minute leurs ressentiments, leurs vengeances, leurs guerres, leurs haines, et s'ils s'aimaient tendrement, le venin même des vipères disparaitrait. Parce que l'amour est une force cosmique, une force qui surgit du vortex de tout noyau atomique, une force qui surgit du vortex de n'importe quel système solaire, une force qui surgit du centre de n'importe quelle galaxie, une force extraordinaire qui bien utilisée peut réaliser des prodiges et des merveilles comme ceux que réalisa le divin rabbin de Galilée lors de son passage sur la Terre ; ainsi est l'amour » (Samaël Aun Weor. L'amour).

Le travail qu'il faut réaliser pour le conquérir se trouve dans la compréhension profonde de ces éléments indésirables pour pouvoir les détruire, c'est seulement ainsi qu'on arrive à avoir du cœur.

L'amour se distingue ensuite comme un attribut féminin, sans aucun doute, car l'amour est un cadeau de la Mère Divine, qui a son exposant dans toute femme. C'est pour cela que c'est un premier devoir, puisque c'est la force qui peut tout transformer.

« Dieu a deux aspects : Sagesse et Amour. Dieu comme Sagesse est Père. Dieu comme Amour est Mère ». (Samaël Aun Weor. Le livre Jaune).

La femme est la vive représentation de la mère cosmique. Les forces divines de l'Eternel féminin, peuvent s'exprimer dans toute femme si elle travaille sur elle-même pour que coule cette énergie divine, qui va de pair avec les vertus comme la compréhension, la douceur, la tendresse et l'amour.

L'amour est une force qui émane des mondes supérieurs, et pour qu'il puisse se manifester en nous même, on doit y être préparé. Il faut devenir un véhicule parfait pour que les forces merveilleuses de l'amour puissent entrer en nous, et cela nous le réussissons si nous détruisons les prisons de l'amour, que sont la haine, les désirs de vengeance, la colère, les ressentiments etc.…

« L'Amour commence par un éclair de sympathie, s'agrandit avec la force de la tendresse et se synthétise en adoration ». (Samaël Aun Weor).

Chaque défaut emprisonne une partie de la force merveilleuse de l'amour, en détruisant ces défauts, se manifestera alors l'amour de façon spontanée et naturelle. L'amour transforme la façon de voir le monde ; ce qui paraît impossible devient possible si on apprend à aimer.

« Si tous les êtres humains vivions en étant amoureux, même le venin des vipères disparaîtrait » (Samaël Aun Weor).

Rien ne peut s'opposer devant la majesté de l'amour. La Clef suprême de tout pouvoir magique se trouve dans un couple qui sait s'aimer. En apprenant à combiner les forces magnétiques masculines avec les forces magnétiques féminines, là se forme la croix, et de celle-ci surgit tout ce qui est, a été et sera.

« L'Amour, unique chemin du salut » (Samaël Aun Weor. La Mariage Parfait).

La porte qui peut nous permettre d'entrer dans la sphère divine se trouve dans l'amour que peuvent développer un homme et une femme. Il n'existe pas de chose plus grande dans le monde que l'amour véritable.

« Le Mariage Parfait est l'union de deux êtres : un qui aime plus et l'autre qui aime mieux. L'amour est la meilleure religion abordable pour le genre humain » (Samaël Aun Weor).