Comment devrions-nous parler ? Quelle est l'importance de l'emploi du verbe ?
Réponse du Maître Samaël Aun Weor :
Socrate a posé la précision du mot comme fondement de sa Dialectique.
Dans notre Révolution Dialectique, nous posons la précision du mot comme fondement.
Le mot, caractéristique humaine distinctive, est l'instrument de l'expression individuelle et de la communication entre les personnes.
Il est le véhicule du langage externe et l'extériorisation du langage interne complexe, qui peut être utilisé par le Soi ou par l'ego.
Platon, dans le dialogue « Phédon », a exprimé à l'un de ses disciples un concept célèbre pour sa profondeur et sa délicatesse morale, comme principe humain de bienséance linguistique.
Il dit : « Sache, cher Criton, que parler de manière inappropriée, c'est non seulement commettre une faute, mais aussi nuire aux âmes. »
Samaël Aun Weor. Livre : La Révolution de la Dialectique.
Réponse du Magazine "La Sagesse de l'Être" :
« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu… » : c’est ce que nous lisons dans l’Évangile de saint Jean, pour nous montrer combien le Verbe est sacré, puisque saint Jean le lie à la divinité elle-même, origine de l’univers.
Si nous voulons approcher la divinité, nous devons unir ses attributs ; par conséquent, si le Verbe est à l’origine de tout ce qui existe, il est essentiel que notre façon de parler soit galante, belle et précieuse.
Notre façon de nous habiller, de nous comporter et de parler doit être pleine de beauté ; c’est ce qu’indiquent les enseignements du troisième arcane de la science des nombres. C’est ainsi que nous pouvons véritablement prendre part au chemin vers ce qui n’a ni nom ni rivage.
Dans le Mexique préhispanique, ces idées se manifestent dans le signe de la Fleur (Xochitl), mais on le retrouve souvent dans la bouche de divers dieux, comme Xochitl dans le Codex Borgia. Cela nous aide à comprendre la beauté qui doit exister dans notre façon de nous exprimer : ne pas mentir, ne pas blasphémer, ne pas critiquer, ne pas employer de mots obscènes, ne pas proférer de mensonges ; c’est cette attitude qui nous conduit à exprimer ce que disait Beethoven.
« La paix et la joie flottent doucement comme le mouvement des vagues, qui se précipitent brutalement et avec ardeur, comme transformées par une grande excitation. »
Le maître Samaël nous dit : « Une parole douce apaise la colère. La persuasion a plus de pouvoir que la violence », et Beethoven le confirme ici. On pourrait croire que la paix et la joie étaient autrefois des faiblesses de caractère ; pourtant, c’est tout le contraire ; ce sont des forces aussi puissantes que les vagues de la mer, capables de vaincre tout ce qu’on leur lance.
Le Magazine La Sagesse de l'Être 106: "Fantaisie pour piano, chœur et orchestre (op. 80). Beethoven."